Il existe de nombreux métiers pour tous les types d’assistance aux personnes dans le besoin. Service d’accompagnement pour les personnes qui se sentent seules, par exemple, ou service d’aide à la personne pour ceux qui ne sont plus capables de s’entretenir seuls, et bien d’autres.
Mais il existe un métier d’aide à la personne qui a suscité la controverse, au point d’avoir été interdit dans la plupart des pays et s’être raréfié dans ceux où il est encore autorisé, c’est celui d’assistant sexuel, une personne chargée d’aider sexuellement ceux qui en ont besoin. Alors, quelles sont les missions de ceux qui exercent encore ce métier aujourd’hui ?
Le métier d’assistant sexuel : une aide nécessaire à certains
Le métier d’assistant sexuel, comme son intitulé l’explique, vise à assister sexuellement les personnes qui en ont besoin. Ces assistants ne peuvent cependant pas être consultés n’importe comment, et ne prennent de rendez-vous bien souvent que sur ordonnance. Un médecin peut donc estimer qu’une personne a besoin des services d’un assistant sexuel, rédiger une ordonnance, et cette personne pourra ensuite faire renouveler régulièrement son ordonnance auprès du médecin pour continuer à profiter des services de cet assistant social.
Le rôle de l’assistant sexuel est multiple : il soulage la pression ou les besoins sexuels d’une personne qui n’est pas en mesure de le faire, et aide ceux qui vivent des problèmes sexuels à les traverser.
Soulager les personnes incapables de prendre soin de leurs besoins
Certaines personnes, pour des raisons diverses, ne peuvent plus s’occuper de leurs propres besoins sexuels. Cela inclue ne plus pouvoir se masturber, par exemple. Dans ce cas, la mission première d’un assistant sexuel est de s’occuper de ce besoin en utilisant les stimulations visuelles, auditives ou physiques nécessaires jusqu’à jouissance ou orgasme de la personne handicapée.
Puisqu’il s’agit d’un besoin, et non simplement d’une envie pour lequel la personne serait prête à payer, il ne s’agit pas de prostitution, mais bien plutôt d’un service d’assistance.
Aider à la résolution des problèmes sexuels
La deuxième mission d’un assistant sexuel est d’aider une personne atteinte d’un problème sexuel, comme l’éjaculation précoce, les érections molles ou les problèmes de sécheresse vaginale, à surmonter ce problème. Les assistants ne cherchent donc pas dans ce cas le plaisir de leur patient, mais bien à prendre le temps d’étudier le problème, et de résoudre ce dernier.
Pour un éjaculateur précoce, cela consistera, par exemple, à contrôler les stimulus qui peuvent mener à l’éjaculation, et à habituer le patient à ces derniers pour lui offrir un meilleur contrôle de son excitation. Cette solution est particulièrement adaptée contre les problèmes de stress lié à l’acte en lui-même, très courant chez les jeunes qui découvrent le sexe.
L’aide sexuel pour les handicapés
Les handicapés qui recourent aux services de l’un de ces assistants font bien souvent partie de la première catégorie, ceux qui ne peuvent s’occuper sexuellement d’eux même. Le sujet est d’ailleurs abordé dans le film Intouchables, lorsque le personnage de Philippe, le milliardaire tétraplégique, évoque les moyens d’atteindre l’orgasme ou le soulagement sexuel grâce à la stimulation de certaines zones érogènes, même sans avoir de sensation dans l’organe sexuel.
La mission d’un assistant, dans ce cas, sera de s’occuper des besoins sexuels qui peuvent nuire à la santé ou parasiter l’esprit d’une personne lorsque ceux-ci ne sont pas satisfaits. Il s’agit d’une mission difficile, qui demande des connaissances poussées sur la stimulation des différentes zones du corps, et les différents moyens d’exciter une personne lorsque l’accès à l’organe du plaisir est difficile.
Dans quel pays ce métier existe-t-il ?
En France, le métier d’assistant sexuel a été interdit à cause de son détournement. Certains groupes de personne utilisaient ce métier comme justification à la prostitution, et de déclarer des prostituées au gouvernement sans risquer que le réseau se fasse fermer en enfreignant la loi.
Mais dans certains pays, ce métier existe toujours, ou du moins reste légal. C’est par exemple le cas de la Belgique, de l’Allemagne, ou même de l’Autriche, pays dans lequel une formation officielle doit être suivie afin de pouvoir exercer le métier par la suite.
La liste complète des pays dans lesquels existe ce métier est : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, la Suisse et l’Israël. En Italie et en France, le statut est cependant discuté, et on peut penser à un retour de ce métier, sous contrôle, afin de permettre aux sexologues et aux médecins généralistes de pouvoir prescrire certaines thérapies précises à ceux qui en ont besoin.
Et dans le futur ?
Le développement des multiples sex-toys me fait penser qu’on verra peut-être apparaitre un futur proche des robots sexuels contrôlés par des sexologues ou médecins spécialisés en remplacement des assistants sexuels.
Cependant, il va falloir que cette technologie se développe, car elle est aujourd’hui encore beaucoup trop immature pour pouvoir être proposée comme une alternative sérieuse à un être humain.
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